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la Charte européenne des langues régionales et minoritaires ?
par Jean-Sébastien Pierre
(Président de la Libre Pensée d'Ille-et-Vilaine)

Dossier
Charte des Langues Régionales

;
Rapport introductif à la Convention Nationale
contre la ratification de la charte des langues régionales et minoritaires,
Paris le 30 janvier 1999


Sommaire :
  1. Introduction
  2. La charte Européenne : son texte, son contenu : Les obligations : signer au moins 35 articles
  3. Il y a comme on dit des « figures imposées » : Quelles sont elles ? (analyse des parties I et II)
  4. Les articles dits optionnels de la partie III
  5. Les rapports officiels : Poignant et Carcassonne
  6. Des réactions républicaines
  7. Des réactions favorables à la charte : celle des associations autonomistes
  8. Le soutien des Verts de Dominique Voynet et Daniel Cohen-Bendit aux précédents
  9. Sur quelques faux débats
  10. La légende de la "répression des langues locales"
  11. L'aspiration à une langue nationale
  12. Vers une société communautariste
  13. Le refus et ses difficultés

Comme vous avez pu le constater dans les colonnes de  La Raison , nous avons pris position contre cette ratification et nous avons lancé un appel en ce sens. Si nous l'avons fait, c'est qu'il nous est apparu que ce texte, élaboré en 1992 par le conseil de l'Europe, se situe dans le cadre très général de l'appel lancé par la Libre Pensée à son congrès de Lomme fin août 1998.

Cet appel s'intitule : Appel à tous les citoyens ; la République une, indivisible et laïque, est en danger. Une citation un peu longue de ce texte s'impose aujourd'hui : « Ceux qui dirigent la société sont passés maîtres dans l'art du double langage : pas d'idée, pas de concept exprimant la volonté d'émancipation des hommes des chaînes de l'oppression économique et idéologique - notamment religieuse - qui l'accablent, qui n'aient été dévoyés et détournés de leur sens pour duper le peuple et faire passer pour libérateur ce qui est en fait oppressif et obscurantiste. C'est ainsi qu'au nom du progrès et de la paix, les traités de Rome, de Maastricht et d'Amsterdam mettent en place un système d'oppression sociale sans précédent, générant un type de société totalitaire, directement inspiré du corporatisme et des encycliques sociales des papes. Nous sommes à l'heure de tous les dangers. [.] C'est une véritable guerre larvée qui lui est déclarée (note : à la laïcité et à la République) »

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La charte Européenne : son texte, son contenu
Les obligations : signer au moins 35 articles
La charte européenne des langues régionales et minoritaires est un document édité le 5 novembre 1992 par le conseil de l'Europe dans la série des traités européens. Son préambule se place très clairement dans le cadre de l'« interculturel » et du « plurilinguisme ». Il comporte 23 articles et quatre-vingt quinze .paragraphes. Pour être signataire de la charte, un état membre doit ratifier au moins trente cinq paragraphes soit un peu plus du tiers. Cette modération apparente, cette volonté de souplesse ont conduit divers exégètes et commentateurs, notamment dans le gouvernement, à évoquer la possibilité rassurante d'une signature a minima du document. Cette attitude permettrait de ne signer que ce qui est conforme à la constitution française voire à ratifier ce qui se fait déjà dans le domaine éducatif et culturel (c'est la thèse de Bernard Poignant, maire de Quimper). Selon cette lecture des obligations entraînées par la ratification, en fait « cela ne mangerait pas de pain ». Alors, pour y voir clair, dans notre fédération, nous avons joué à ce jeu : choisir les trente cinq paragraphes qui n'engagent à rien. Cela nous a conduit dans une sorte de gymkhana juridique où nous avons découvert la véritable structure du document. En effet, il ne s'agit pas de signer trente cinq paragraphes au hasard.

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