Parce que les athées que nous représentons en France et
dans le monde sont attachés à la plus large liberté
d'expression et de communication, nous soutenons le droit de chacun de
parler les langues de son choix.
Or, le choisx des langues régionales de la seule France exclut
les langues les plus parlées sur notre sol : l'arabe, le berbère,
le chinois, mais aussi le portugais, le turc, l'italien ou le russe, voire
le fançais. La logique des langues n'est pas celle de l'hexagone...
A l'heure des satellites, des avions et du TGV, il est délirant
de vouloir paratiquer une miniaturisation de l'Ancien Régime. C'est
de langues internationales que nous avons besoin, pourquoi pas du français
parexemple, comme de l'anglais ou de l'esperanto ?
On
ne peut comprendre que le dessein européen prétendu aboutisse
à recloisonner les peuples et à les diviser en unités
de plus en plus réduites présentées comme des paradis
perdus !. Les individus et les peuples ne se ramènent pas à
leur passé sauf dans certaines idéologies mystiques, fatalistes
et totalitaires ...
La complaisance électoraliste organisée autour des mythes
d'origine, du passé et de la tradition ne peut profiter qu'aux forces
mondiales anonymes qui entendent verrouiller et confisquer l'avenir à
leur profit. Les pardcellisations pseudo-linguistiques, ethniques, raciales
et religieuses répondent au principe: diviser pour régner.
Tous minoritaires ! sacrifiés à quelle majorité ?
L'Union des athées proclame la nécessité de resister
aux particularismes, de continents ou de banlieues, qui aliènen
les esprits et à tous les intégrismes qui opposent les êtres
humains.
retour
à la page d'accueil général
retour
à la page sur d'accueil de la charte
DISCOURS
DE CLAUDE CAUDAL VICE-PRESIDENT DU COMITE-LAÏCITE-REPUBLIQUE
Citoyennes, Citoyens
Cette marche de la Place de la Nation à la Place de la République
quelque soit l'appartenance à nos organisations respectives, nous
a réuni pour « la Défense de l'unicité et de
l'indivisibilité de la république, de la démocratie,
et de la laïcité »: Valeurs menacées par le projet
de ratification de la charte européenne des langues régionales
ou minoritaires.
Par une décision du 15 juin 1999, le Conseil Constitutionnel
a estimé que la charte européenne des langues régionales
ou minoritaires, signée le 7 mai 1999 par le Gouvernement Français,
comportait des clauses contraires à la constitution en conférant
des droits spécifiques à des « groupes » de locuteurs
de langues régionales ou minoritaires, à l'intérieur
de « territoire » et en reconnaissant un droit à pratiquer
une langue autre que le français non seulement dans la « vie
privée » mais également dans la « vie publique
» (justice, autorités administratives, et services publics).
Suite à cette décision., les partisans de la charte ne
désarmant pas, affirment que si celle-ci est contraire à
la Constitution : Alors il faut modifier la Constitution.
Dans ce contexte nouveau, il ne s'agit plus de savoir s'il faut ou
non favoriser l'enseignement et l'expression des langues régionales
; il y a belle lurette que celles-ci sont enseignées à l'école
publique, et intégrées dans les matières à
examen.
Il s'agit plutôt de constater que la Charte constitue une véritable
bombe à retardement menaçant d'ouvrir une brèche gigantesque
au cœur de la République.
La modification de la constitution pour permettre la ratification de
la charte contribue à imposer à la république française
un reniement de ce qui fait sa spécificité dans le concert
des nations européennes, historiquement constituées de landers,
de provinces et de pays.
La charte porte la marque, pour ne pas en dire plus, des idées
véhiculées par la Fédération ethnique Européenne,
organisation très bien implantées auprès des instances
européennes. Elle revendique, une Europe fédérale
sur la base de critère ethnique passant par la défense et
la promotion des ethnies, et enfin la disparition des Etats nations.
La charte, en affirmant la pratique d'une langue régionale comme
« un droit imprescriptible » constitue en fait une reconnaissance
de communautés au sein de la République.
La charte repose sur une conception qui fait de la langue, donc de
l'ethnie, le critère déterminant de l'appartenance nationale,
alors que la tradition républicaine permet à tout individu
qui le désire et qui participe au projet national d'être ou
de devenir, sans distinction de langue, ou de religion, citoyen français.
Ainsi, la charte met en cause la laïcité de la République.
En effet, la laïcité a pour mission d'être le fondement
de notre tissu social républicain.
Son but est double :
*assurer la cohésion de la vie citoyenne dans l'espace public,
tout en respectant la liberté individuelle dans l'espace privé.
La ratification de la charte met en cause cette conception de la laïcité
qui nous vient de la Révolution Française.
L'espace privé est l'espace où se développe tous
les particularismes, par contre l'espace public est le lieu de l'expression
de la volonté générale, de l'intérêt
général.
Dans l'espace public, seuls sont reconnus les citoyens à égalité
et non pas les groupes. Le citoyen en participant à l'intérêt
général dépasse tous les particularismes ethniques,
historiques, religieux et culturels.
La philosophie de la charte repose sur une conception communautarisme de la société en enfermant chaque être humain dans un particularisme linguistique attaché à un territoire. Il s'agit d'un retour vers le passé, où le droit à la différence débouche sur une différence des droits collectifs ne pouvant aboutir, qu'à une hiérarchisation sociale des groupes des catégories ou des communautés.
A l'opposé, la conception laïque de la république, n'est pas tournée vers le passé, mais sur le futur des hommes. Elle œuvre au progrès de la paix, elle se veut libératrice de l'intelligence.
L'humanisme laïque, force vivante de l'histoire, s'adresse ainsi
à toutes les femmes, à tous les hommes, à tous les
peuples se refusant à tout ethnocentrisme. Porteur de l'émancipation
de tous, il atteste plus que jamais dans un monde aux dimensions de plus
en plus restreint, de la permanence et de la vocation universelle des valeurs
de liberté, d'égalité, de fraternité.
L'humanisme laïque reconnaît en tout être humain une
identité multiple qui relie l'unicité et l'universalité,
nous sommes à la fois membres de notre quartier, de notre pays,
du continent européen, et de la planète terre.
A l'opposé la charte par sa conception ethnique de la société
restreint et mutile l'identité de l'être humain.
Enfin la charte s'inscrit de fait, dans une logique de retour aux Provinces
d'antan, région de plus en plus autonomes associés dans une
Europe à laquelle la République abandonnera une part de plus
en plus importante de sa souveraineté.
Aussi peut-on logiquement être inquiet pour l'égalité
des droits, la séparation de
l'église et de l'état, la liberté absolu de conscience,
fondement de la citoyenneté républicaine et que ne partage
pas la majorité de nos partenaires européens
C'est pourquoi le Comité Laïcité République,
comme de nombreuses autres associations, en appelle à la représentation
nationale afin que la question des langues régionales, patrimoine
vivant, ne conduise pas / au renoncement de ce qui fait la République.
retour
à la page d'accueil général
retour
à la page sur d'accueil de la charte