"Le Conseil municipal de Guingamp, réuni
le lundi 15 mai 2000 :
- condamne l'ignoble
et lâche attentat de Quévert
qui a ôté la vie à notre compatriote Laurence
Turbec, sur le lieu même de son travail ;
- adresse à sa famille, à ses proches, à ses
collègues de travail, l'assurance de ses condoléances
affligées.
Le Conseil municipal
appelle tous ceux qui croient et militent pour l'expression bretonne à tirer les leçons de
ce tragique événement en dénonçant
le terrorisme et la violence politique. La Bretagne n'est pas aujourd'hui
un territoire occupé.
Rien n'y justifie la
violence à l'encontre des personnes
et des biens. Il n'y a pas de droit d'asile ou de tradition d'hospitalité en
Bretagne pour les assassins de l'ETA.
La résistance en Bretagne a payé un lourd tribut à la
défense de la démocratie lors de la seconde guerre
mondiale.
L'opinion publique bretonne
ne saurait tolérer aujourd'hui
que soient mis à l'honneur ceux qui furent les serviteurs
appointés et les agents zèlés de l'occupant
nazi.
Le Conseil municipal
de Guingamp réitère donc au
Centre culturel breton de Guingamp sa pressante injonction de changer
d'éponyme et d'enlever de la façade du bâtiment
public de son siège et de l'en-tête de ses correspondances
le nom de Roparz Hémon.
C'est au prix de ce
devoir de mémoire que le mouvement
culturel breton retrouvera l'adhésion du plus grand nombre
pour de nouvelles avancées."
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